Djibouti : Vers une consommation électrique intelligente
Dans un avenir proche, les Djiboutiens pourront bénéficier des services de compteurs électriques intelligents pour leurs consommations. C’est ce qu’a annoncé Electricité de Djibouti (EDD), l’agence nationale chargée de la distribution de l’électricité à travers le pays. La mise en place du projet se fait en partenariat avec la Banque Mondiale qui s’était engagée à accompagner le pays pour ce déploiement.
La particularité des , c’est qu’ils permettent aux consommateurs de payer exactement la charge électrique utilisée par leurs installations. En effet, les compteurs électriques actuels sont majoritairement électromécaniques. Ils tolèrent des dépassements considérables et ne peuvent communiquer à distance. Ainsi, toute communication passe par une intervention sur site de technicien et certaines factures sont évaluées par moyenne de consommation.
Cependant, les compteurs électriques intelligents sont en communication permanente avec le centre du réseau qui peut intervenir à distance aussi bien pour le prélèvement des factures que pour plusieurs autres réajustements.
Pour l’EDD, cette technologie permettra alors une distribution simplifiée, une meilleure intégration dans la diversification des sources d’approvisionnement en énergie électrique et une commercialisation maîtrisée. L’installation de ces nouveaux compteurs vient de commencer dans la capitale du pays. C’est la société française Sagemcom qui a été retenue pour ce déploiement. Elle commencera par l’installation de 3500 compteurs dans la capitale puis 41.000 à travers tout le pays.
Faut-il souligner que l’utilisation des compteurs intelligents a déjà été testée en France, Lyon et l’Indre de Loire ont été des villes pilotes. Si l’efficacité de la technologie n’a pas été contestée, l’association des consommateurs français UFC, a émis quelques réticences quant à la question des coûts pour les consommateurs. Elle a expliqué que certaines dispositions devraient d’abord être prises pour protéger les consommateurs, face à une prochaine hausse des prix. Celle-ci proviendrait du fait qu’entre la consommation réelle du client et la consommation facturée, il y a toujours eu un écart toléré par les anciens compteurs.