Port de Conakry: Verdict de l’affaire Necotrans – Bolloré
Le tribunal de commerce de Nanterre (France) a tranché jeudi sur l’affaire de la concession du port de Conakry (Guinée) .NCT Necotrans a quelque peu obtenu gain de cause devant Bolloré Africa Logistics (BAL).
D’après le verdict prononcé par la justice française, BAL a été condamné à verser 2,1 millions d’euros (2,8 millions de dollars) de dommages et intérêts à NCT Necotrans, alors que ce dernier réclamait 100 millions (133,3 millions de dollars). Quelques temps après son arrivée au pouvoir,le président guinéen avait décidé, en mars 2011, de rompre le contrat de concession du port de Conakry. Celui-ci avait été attribué à NCT Necotrans en 2008, pour une durée de 25 ans. Selon le gouvernement, cette entreprise a « failli à ses obligations ». Et, dans la foulée, il a choisi de la remplacer par BAL. NCT Necotrans avait procédé, tout de même à quelques investissements sur la plateforme portuaire, qu’elle estimait à 30 millions d’euros (40 millions d’euros). Un calcul différent de celui des juges français, qui n’ont pas avalisé un dédommagement aussi important.
Avant cette plainte, NCT Necotrans avait accusé Bolloré de concurrence déloyale. Autrement dit, la compagnie française soupçonnait son compatriote d’utiliser des canaux illégaux pour parvenir à l’évincer et, de ce fait, à remporter ce marché. Mais, en l’absence de preuves, le tribunal a rejeté cette requête. Au mois de mars dernier, la même entreprise a accusé Vincent Bolloré, le patron de BAL, d’avoir soutenu financièrement la campagne électorale du chef d’Etat guinéen. Pour ce faire, il serait passé par Euro RSCG, une agence spécialisée dans la communication. Cette affaire a été finalement classée sans suite.