La Gambie quitte le Commonwealth
Selon un communiqué, le gouvernement gambien a annoncé mercredi sa décision avec effet immédiat de se retirer du Commonwealth considéré comme «une institution représentant un prolongement du colonialisme »
« Le gouvernement se retire du Commonwealth en tant que membre et décide que la Gambie ne sera jamais membre d’une institution néocoloniale, et ne fera jamais partie d’une institution qui représente un prolongement du colonialisme », indique ce communiqué.
Jusqu’à présent, aucun membre l’Exécutif n’a fait de déclaration.Toutefois,selon un responsable du ministère gambien des Affaires étrangères se confiant à l’AFP sous couvert d’anonymat, cette décision est la suite logique de la position de Banjul d’avril 2012. A l’époque, le Commonwealth soutenait l’instauration de commissions pour les droits humains, les médias et la lutte contre la corruption dans la capitale gambienne, c’à quoi le gouvernement s’y était opposé.A rappeler que depuis 1965 la Gambie est membre du Commonwealth. Avec cette décision, l’effectif de cette organisation, regroupant principalement le Royaume-Uni et ses anciennes colonies, compte 53 membres.
« Nous regretterions beaucoup que la Gambie, ou tout autre pays, décide de quitter le Commonwealth », a déclaré un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères peu après l’annonce de Banjul.
Il faut signaler que, depuis 1994, date de l’arrivée de Yahya Jammeh au pouvoir, les relations entre les deux Etats n’ont jamais été au beau fixe. Londres attaque habituellement le dirigeant gambien pour les multiples violations des droits humains dans son pays, particulièrement à l’encontre des opposants politiques, des médias et des homosexuels. Des dénonciations qui semblent n’avoir aucun effet sur Yahya Jammeh qui, lors de la récente Assemblée générale de l’ONU à New York, a traité le Commonwealth, de « plus grande menace pour l’existence humaine ».