Centrafrique : Pas de sécurité sans désarmement
Depuis l’annonce ,en mi-septembre dernier, de la dissolution de la coalition de la Seleka, la neutralisation des généraux de l’ex-rébellion n’est pas une tâche facile à accomplir aussi bien pour les autorités centrafricaines de transition que pour la Force d’Afrique centrale (Fomac).
Coalition hétéroclite de vingt-cinq mille combattants, la Seleka n’agit que sous l’ordre de ses chefs directs dont le général Moussa Assimeh.Les éléments de ce chef de guerre, une centaine selon une source proche du dossier, ont des attitudes peu civiques sur le terrain. Chargés par les autorités de transition de mettre en œuvre une des phases du désarmement, ils tuent et pillent. Interrogé à ce propos par RFI, le général Moussa l’a démenti affirmant ne rien ne peut leur être reproché. Ajoutant qu’il est même disposé à « répondre de la droiture de ses actions devant une quelconque juridiction, y compris la Cour pénale internationale (CPI) ».
Pour l’heure, bien que liés au régime en place, tous les généraux de l’ex-rébellion ont reçu un avertissement à se plier aux nouvelles règles. Faute de quoi, ils y seront contraints par la force. Ils devront, en effet, comme tous les autres ex-rebelles, passer par le casernement dont le but est de leur inculquer l’ordre. Pratiquement, il s’agit, pour ces généraux, de ne plus faire de patrouilles illégales et de limiter la taille de leur escorte.
En définitive, la difficulté à faire plier les patrons de l’ex-rébellion pose un véritable problème au rétablissement total de l’ordre public en République centrafricaine. En clair, la sécurité des populations reste toujours menacée.