Mali : IBK écourte sa visite en France
Suite à des violences survenues pendant son déplacement en France, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a décidé de rentrer au Mali.
D’après certaines indiscrétions, IBK aurait déjà pris le chemin du retour n’eût été son audience prévue mardi avec son homologue français, François Hollande. Normalement, le chef de l’Etat malien devait clore sa visite jeudi prochain, entamée dimanche après avoir participé à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.
En son absence, des troubles ont éclaté au Nord Mali, opposant les rebelles touaregs aux militaires de l’armée régulière. Plus précisément, des éléments du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), formation qui vient de quitter le processus de paix après les accords de Ouagadougou, affrontent les forces loyalistes à Kidal pour le deuxième jour de suite.
Comme si cela ne suffisait pas, d’autres soldats maliens basés à Kati dans le sud du pays ont manifesté hier lundi leur mécontentement, notamment, en tirant quelques balles en l’air. D’après leurs dires, ces hommes, liés aux auteurs du coup d’Etat de mars 2012, dénoncent les inégalités de traitement, particulièrement en matière de promotion au sein de l’armée. Aussi, sont-ils allés jusqu’à retenir pendant plusieurs heures un officier blessé.
Comble de l’instabilité, Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), qui est également présente au nord du pays, a revendiqué lundi un attentat à la voiture piégée perpétré samedi dans un camp militaire de Tombouctou : deux morts en plus des 4 kamikazes ont été déplorés tandis que 6 soldats ont été grièvement blessés.
A peine arrivé au pouvoir, Ibrahim Boubacar Keita est déjà amené à gérer une difficile crise politico-militaire qui était pourtant censée finir après les élections présidentielles.