Le Président Nhamadjo de Guinée–Bissau lance un appel
Afin d’organiser les élections présidentielles prévues en novembre prochain, Manuel Serifo Nhamadjo a appelé mardi dernier la communauté internationale à lever les sanctions qui frappent la Guinée-Bissau. Le chef d’Etat en transition s’adressait au Parlement à l’occasion de la fête nationale.
Selon le calendrier établi par tous les protagonistes de la crise bissau-guinéenne, le scrutin présidentiel devrait avoir lieu le 24 novembre prochain. Et, pour Nhamadjo, ce rendez-vous ne pourra être respecté qu’une fois les sanctions imposées au pays seront levées. Devant les élus et les représentants des différentes familles politiques, des ambassades et des consulats, il a invité « la communauté internationale à tout faire » dans ce sens. Un message encore plus poignant du fait qu’il s’agit de la commémoration du 39è anniversaire de l’indépendance de la Guinée-Bissau.
Depuis le 24 septembre 1974, le Portugal a officiellement cédé cet Etat aux autochtones. Mais, près de 4 décennies plus tard, force est de constater que l’histoire bissau-guinéenne est constituée de plusieurs pages sombres, dont des guerres, des rébellions et des coups d’Etat. D’ailleurs, le dernier putsch en date est celui du 12 avril 2012. C’est aussi à cette date que presque tous les partenaires internationaux de ce pays lui ont tourné le dos. Chose que l’actuel dirigeant veut changer.
« A l’Union Africaine (UA), l’Union Européenne (UE), la CEDEAO (Communauté Economique Des Etats d’Afrique de l’Ouest), la CPLP (Communauté des Pays de Langue Portugaise), à l’ONU, je donne toutes les garanties que les autorités de transition veulent maintenir de bonnes relations avec la communauté internationale », s’est engagé Nhamadjo. Dans le même ordre d’idées, il a appelé les leaders d’opinion bissau-guinéens à moins de violence « pour atténuer la souffrance du peuple ».