Centrafrique : Renforcement impératif de la Misca
Prenant la parole à la tribune du Conseil de sécurité, mardi 24 septembre, François Hollande a adressé une requête au Conseil en faveur de la Centrafrique. Il lui a demandé de renforcer la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca) afin que celle-ci rétablisse l’ordre dans le pays.
En effet, le chaos s’est installé dans cet Etat et les populations civiles en sont les premières victimes. Depuis plusieurs mois, les exactions, pillages et violences se multiplient. L’appareil d’Etat est lui aussi vacillant dans la mesure où les fonctionnaires ne sont plus payés. Aucune taxe ne rentre dans les caisses publiques et les fruits du commerce des diamants sont dérobés par les seigneurs de guerre.
En dépit de la dissolution de la coalition Séléka, la terreur continue à régner sur le terrain. Les chiffres fournis par l’ONU attestent bien cette assertion .1,6 million de Centrafricains a besoin d’aide humanitaire d’urgence et plus de 270 mille se sont déplacés ou réfugiés dans les pays voisins.
Dans le même ordre d’idée, lors du discours d’ouverture de la 68e Assemblée générale des Nations Unies, le Secrétaire général de l’ONU, en évoquant la Centrafrique, a souligné que l’ordre public s’est effondré dans ce pays.
C’est donc ce contexte que le Président français plaide en faveur, non seulement de l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité en vue d’instituer une opération de maintien de la paix avec un mandat plus large ; mais également d’un soutien logistique et financier de ce dernier à la Misca pour une action plus efficace sur le terrain.
En somme, François Hollande appelle toute la Communauté internationale à mettre un terme aux exactions en République centrafricaine, surtout que des rivalités prennent des connotations à caractère confessionnel.