Les réfugiés maliens pressés de retourner au pays
Du fait de la suspension des activités du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) dans un camp en Mauritanie, les réfugiés Maliens se voient dans l’obligation de regagner leur terre natale, à savoir le Mali, pour échapper à la famine.
Selon une source officielle, le HCR a pris cette décision suite à de violents incidents provoquant le pillage des stocks de vivre dans le camp concerné.
En attendant que la distribution des vivres reprenne son cours, près de 250 sinistrés sont déjà retournés au Mali en dépit de la recrudescence de la violence dans le Nord du pays. L’un d’entre eux a fait savoir qu’en raison du retrait du soutien qui leur était accordé par le HCR et des possibles risques de maladie, il leur était préférable de regagner leur patrie. « Quitte à mourir », a-t-il ajouté.
En effet, le nord Mali demeure en proie aux violences, surtout la ville de Tombouctou et ses environs, d’où provient la majorité des réfugiés présents sur le territoire mauritanien. A titre d’exemple, des combats ont éclaté, le 11 septembre dernier, à la frontière mauritanienne, entre l’armée malienne et des éléments armés. A ces incidents, des conflits interethniques sont fréquents entre Touaregs ou maures et les sédentaires noirs. Ces derniers sont les cibles de bandes armées maures qui pillent leurs biens.
Quoi qu’il en soit, avec l’investiture du nouveau Président malien et l’annonce de la tenue prochaine des assises nationales du nord , cela constitue un signe d’espoir pour les réfugiés restés en Mauritanie qui souhaitent voir la paix effective pour retourner à leurs lieux d’origine.