Côte d’Ivoire : le Cadre Permanent de Dialogue dans l’impasse
Lancé en septembre 2011, le dialogue entre le gouvernement et l’opposition, dans le Cadre Permanent de Dialogue (CPD), est dans une situation d’impasse faute d’accord entre les deux parties.
En effet, les discussions gouvernement-opposition ivoirienne achoppent, très sérieusement, sur plusieurs points ; notamment l’adoption d’une loi d’amnistie nationale, le financement des partis politiques, la dissolution de la Commission Electorale Indépendante ainsi qu’une rencontre « au sommet », entre le Président Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo.
Pour palier à cette difficulté, le porte-parole du gouvernement a annoncé, mercredi, à l’issue d’un conseil des ministres, que le dialogue pouvoir-opposition reprendra dans quelques semaines. A cet effet, celui-ci a lancé un appel pressant aux parties, surtout à l’opposition, afin qu’elles s’inscrivent dans la logique de l’ouverture et du dialogue : c’est-à-dire dans le CPD.
Le CPD est une plateforme d’échanges, de réflexions, de propositions et d’actions dont le but est, non seulement d’améliorer les relations entre le pouvoir et l’opposition, mais également de consolider la confiance entre eux. Ledit Cadre a déjà élaboré un texte sur le statut de l’opposition, lequel document sera bientôt soumis au Parlement pour adoption.
Pour l’heure, la discussion est au point mort car, comme l’a souligné le Premier ministre ivoirien, pour discuter, il faut être deux. Or, la situation actuelle montre clairement un échec des démarches jusqu’à lors entreprises.
Quoiqu’il en soit, selon certaines sources, le Président de la République ivoirienne aurait l’intention de « confier la conduite du dialogue direct » avec l’opposition à une personne autre que le Premier ministre qui tient les reines de l’action depuis son déclenchement.
