Nigeria : Une nouvelle formation politique a vu le jour
Lancé le week-end dernier lors du congrès du parti au pouvoir, à savoir le Parti Démocratique Populaire (PDP), le Nouveau Parti Démocratique Populaire vient d’être rallié par une vingtaine de sénateurs et sept gouverneurs.
Les élus ont souhaité, par cette dissidence, montrer leur désaccord par rapport à la direction du PDP. En effet, ils estiment que la communication et, partant, la consultation fait défaut. Autrement dit, les décisions prises, dans le cadre de la direction du pays, se font sans leur avis ; pire, il leur est impossible d’adresser des critiques. Selon un élu, cette manière de procéder conduira, à coup sûr, le parti à l’échec lors des élections prochaines qui sont prévues pour 2015.
Cette dissidence n’arrange pas au mieux les intérêts du PDP et du Président Goodluck Jonathan. Ce dernier a effectivement du fil à retordre en raison, non seulement, de la crise que traverse son parti, mais également des mouvements islamistes qui sévissent dans le Nord de son pays. Ainsi, les menaces de sécession ne contribuent davantage qu’à fragiliser son pouvoir.
Même si, d’après les frondeurs, les menaces ne prendront jamais effet si leurs doléances sont prises en compte, il est important de relever que cette condition ne constitue en rien une garantie pour la survie du pouvoir du Président nigérian.
En somme, quoique la formation d’un parti politique soit un phénomène normal dans un Etat démocratique, il demeure que celle qui vient de naître au Nigeria handicape le bon fonctionnement du parti majoritaire au pouvoir.