Gabon : Des laissés-pour-compte de l’éducation nationale
A l’occasion de la rentrée des classes au Gabon, la problématique du déficit d’enseignants dans les zones rurales fait l’objet de débats. Du fait de l’inadéquation des conditions de vie et du manque d’infrastructures, l’arrière-pays gabonais est souvent confronté à la défection des enseignants.
Selon un agent du ministère de l’Education nationale, les conditions de mieux vivre et être laissent à désirer dans lesdites zones. Par exemple, certaines localités ne disposent pas d’établissements scolaires et même si elles en ont, ceux-ci n’offrent que « le strict minimum pour la scolarisation » des petits gabonais. Ces écoles font face à des problèmes d’électricité, de manque d’eau potable et de latrine. De plus, elles ne possèdent ni bibliothèques ni autres commodités relatives à leur fonctionnement régulier. Outre ces manquements, l’accès aux zones rurales est quasi-impossible à cause des voies qui sont impraticables.
En clair, plusieurs facteurs jouent en défaveur de l’éducation dans l’arrière-pays gabonais. Cette situation handicape l’instruction des enfants et compromet ainsi l’avenir de la relève gabonaise. En effet, sans une bonne éducation, le relais de l’élite intellectuelle ne pourra être assuré et, partant, la direction de demain du pays se retrouvera entre des mains de personnes incompétentes ; car, comme le soulignait feu Omar Bongo, la jeunesse étant sacrée, son épanouissement actuel et futur passe par une bonne éducation et une bonne formation.
Il importe donc pour l’Etat gabonais de se donner les moyens pour résoudre, au plus tôt, cette question de l’éducation en zones rurales afin d’assurer une instruction de qualité pour tous les Gabonais et, par la même occasion, donner l’opportunité à chacun de constituer une ressource pour le développement présent et futur du pays.