Sahel : les français en alerte générale
La France entière est sous le choc depuis la nouvelle officielle de l’exécution après enlèvement d’Antoine de Léocour et de Vincent Delory à Niamey. Ces derniers ont été kidnappés vendredi soir dans un restaurant de la capitale nigérienne et amenés au Nord vers le Mali. Afin de libérer les deux français âgés chacun de 25 ans, des militaires tricolores et la garde nationale nigérienne ont entrepris de poursuivre leurs ravisseurs, lesquels pourraient être partisans d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI en sigle), dans le cadre d’une mission commando. Malheureusement, celle-ci s’est notamment soldée par la mort des deux otages.
2 atteintes à des cibles françaises dans la même aire géographique (le sahel) en moins d’une semaine, ça fait beaucoup trop pour l’Hexagone. Juste quelques jours avant ce tragique kidnapping, c’était l’explosion d’une bombe devant l’ambassade de France en Tunisie le 5 janvier dernier. Face à la situation qui prévaut au Sahel, le gouvernement français n’a pas hésité à communiquer à ses ressortissants au Sahel les recommandations selon lesquelles ils doivent « faire preuve plus que jamais, en tout temps et en tout lieu, de la plus grande vigilance et de la plus extrême prudence», pouvait-on lire sur le site internet du ministère des Affaires Etrangères. Des conseils qui sont valables avant tout pour les français vivant en Mauritanie (estimés à 2115), au Mali (4330) et, bien entendu, au Niger (1550).
Ce qui pourrait être déplorable pour le Sahel, c’est la hauteur des investissements étrangers qui risquent de péricliter à cause du terrorisme. Les français, fort des relations historiques avec bon nombre de pays sahéliens, a un poids certain dans l’économie de la sous-région. Pour pouvoir les garder, les pays sahéliens devront éviter de se faire une aussi mauvaise publicité.