Afrique du Sud : le gouvernement tente de calmer le jeu dans le secteur minier
Le pays de Mandela n’en a pas finit avec son lot de problème dans le secteur minier. Les autorités ont appelé les syndicats et les employeurs du secteur à plus de bon sens tandis que les grèves se multiplient à travers le territoire. Le gouvernement a même promis d’intervenir pour calmer le jeu. En plus, Il a également décidé de lancer de nouveaux travaux d’infrastructure pour ramener la stabilité dans ce secteur.
Rappelons que l’activité minière représente environ 6% du PIB sud-africain, plus de 500.000 emplois directs et pratiquement 60% des ses exportations. Un désordre continu dans le secteur pourrait perturber sérieusement les performances économiques du pays. D’après le discours tenu par le vice-président sud-africain, une grande part de responsabilité revient aux employeurs qui pendant longtemps ont mis en place un mécanisme pour maximiser leurs profits. Selon ses termes, la stratégie a toujours été de faire des superprofits via la surexploitation de travailleurs non-qualifiés. Cette politique a nourri des frustrations qui, conjuguées au contexte socio-économique mondial a conduit à une expression de colère qui devient difficile à maîtriser. L’homme d’Etat n’a pas manqué de rappeler également aux mineurs qu’ils ont une part de responsabilité dans la démarche vers une solution pérenne. Aussi, les droits s’accompagnent de devoir, voila pourquoi en sollicitant le soutien de l’Etat dans ce processus ils doivent comprendre que leurs demandes doivent être dans les limites du raisonnable, sinon le secteur ne s’en relèvera pas.
Déjà, au premier trimestre de cette année, le secteur a affiché une faible performance et ce climat de tension continue transmet une image péjorative du pays aux potentiels investisseurs. L’Afrique du sud a conservé l’année dernière son titre de première destination africaine pour les investissements directs étrangers, à ce rythme, son écart confortable avec les autres pays du continent pourrait en souffrir.