Niger : Semafo attend la vente de son or
D’ici la fin du mois prochain, l’australien Middle Island Resources devrait racheter la mine d’or de Samira Hill, située à l’ouest du Niger, à son actuel propriétaire, la compagnie minière canadienne Semafo. En attendant, celle-ci a décidé d’arrêter toute exploitation.
Officiellement, Semafo a justifié cette interruption des activités à la mine d’or de Samira Hill par la nécessité de faire un inventaire des stocks de fourniture et du matériel. Mais, derrière cette raison, bien d’observateurs sont sans ignorer que la compagnie canadienne était déjà parvenue à un accord avec Middle Island Resources le mois dernier. Cette convention portait sur la vente de l’African Geo Min Mining Development Corporation (AGMDC). Cette succursale intégrale de Semafo est propriétaire de 80 % des parts de la Société des Mines du Liptako (SML), dont le reste des parts (20 %) revient à l’Etat nigérien. Enfin, la SML est détentrice de la mine d’or de Samira Hill. D’après ce qui a filtré des discussions entre Semafo et Middle Island Resources, cette dernière devra s’acquitter d’1,25 million de dollars en espèces, assortis d’une redevance d’1,2 % perçue sur les profits nets de fonderie de l’or contenue dans cette usine. Mais, cette dernière condition ne sera mise en application qu’à un cours de 1 450 dollars l’once pour un maximum de 12 millions de dollars.
Cette année a été particulièrement difficile pour Semafo : l’entreprise a perdu plus du quart de ses ventes, en comparaison à 2012, suite à la chute du cours. En effet, l’once d’or est passée de 1 598 à 1 192 dollars au cours du deuxième trimestre. Du coup, la compagnie canadienne n’a pu réaliser que 71,1 millions de dollars de ventes, soit 28 % de moins qu’un an avant. Cela s’est fait ressentir sur ses bénéfices, qui ont reculé de 44 % : de 23,3 millions de dollars amassés au second semestre 2012, Semafo n’a gagné que 13 millions de dollars dans la première moitié de cette année.