Côte d’Ivoire : Quatre-vingt sociétés sont menacées de fermeture
Un décret ministériel, pris en date du 22 mai dernier, interdisant la production, la commercialisation, la détention et l’utilisation des sachets plastiques, représente une menace pour plusieurs dizaines d’entreprises en Côte d’Ivoire.
En effet, cette disposition devrait contribuer à stopper les effets dévastateurs des sachets plastiques qui, selon le gouvernement, dégradent le cadre de vie des populations ivoiriennes. Autrement dit, dans sa politique, le gouvernement de Côte d’Ivoire met en avant sa volonté « de protéger l’environnement » et d’offrir aux Ivoiriens un cadre sain et adéquat de vie.
Toutefois, de source officielle, l’application des mesures dudit décret aura des conséquences multiples : à savoir la fermeture de quatre-vingt sociétés opérant en la matière et, partant, la suppression de cent milles emplois. Non en reste, l’Etat enregistrera des pertes fiscales, puisque grâce aux activités de ces différentes entreprises, il faisait entrer dans ses caisses81,6 millions de dollars.
Quoique les autorités gouvernementales, en l’occurrence les ministres de l’Industrie et des Mines ainsi que de l’Environnement, soient déterminés à appliquer le décret dans tous ses aspects, elles ont tout de même lancé un appel aux industriels afin que ces derniers leur fassent des propositions allant dans le sens de la préservation environnementale.
Hors mis la Côte d’Ivoire, il souligner que plusieurs pays, notamment le Maroc, la Tanzanie, l’Afrique du Sud, le Rwanda et récemment le Cameroun ont déjà interdits les déchets plastiques sur leur espace territorial.
Bref, si des propositions concrètes et favorables, à la préservation de l’environnement et à l’amélioration du cadre de vie des populations ivoiriennes, ne sont pas émises par les industriels, l’Etat se verra dans l’obligation d’appliquer la mesure pour le bien d’un plus grand nombre et au détriment des sociétés impliquées en la matière.