Afrique du Sud : Les ouvriers de l’automobile lancent une grève
Après une longue crise ponctuée de grève dans le secteur minier, c’est au secteur de l’automobile de commencer sa valse. Plusieurs milliers de travailleurs du secteur se sont arrêtés de travailler et demande une augmentation de salaire pour reprendre leur rythme de travail quotidien.
La grève est organisée d’une main de fer par le Syndicat National des Métallurgistes d’Afrique du Sud (NUMSA). Selon les leaders du syndicat, près de 30.000 ouvriers auraient participé à la grève et cette dernière coûterait environ 60 millions de dollars par jour au secteur de l’automobile sud-africain. Sept grosses entreprises du secteur sont touchées, notamment Général Motors, Toyota et Ford. Le syndicat des mineurs a annoncé qu’il apporterait son soutien aux ouvriers de l’automobile. Le conflit a pris cette direction après que les industries automobiles aient refusées de consentir à une augmentation de 14% sur le salaire des ouvriers. La demande avait été faite par la NUMSA alors que les employeurs ne proposaient qu’une augmentation de 8%. C’est un nouveau bras de fer qui commence et les conséquences pour l’économie sud-africaine pourraient être néfastes. Déjà, au premier trimestre de cette année, les performances économiques du pays ont été lamentables avec seulement une croissance de 0.9%. Ce qui inquiète les analystes aujourd’hui, c’est l’effet de chaine qui semble naître.
Après les mineurs et les ouvriers de l’automobile, il ne serait pas surprenant d’apprendre que des ouvriers d’un autre secteur veulent lancer une grève pour des augmentations de salaire. Il s’agit d’une spirale vicieuse à laquelle les autorités du pays devraient faire plus attention. A défaut d’intervenir comme régulateur, ils devraient penser à favoriser un dialogue avec résultat entre les deux parties.