Cameroun : Cri de détresse en milieu estudiantin
Ce sont six cents quatre-vingt étudiants en médecine, mémorandum à la main, qui ont assiégé l’esplanade des services du gouverneur du Sud du Cameroun pour faire entendre leur cri de détresse.
En effet, en réunion le mardi 30 juillet dernier, la Commission nationale de la formation médicale, pharmaceutique et odontostomatologie, a ordonné la fermeture « pure et simple » des instituts privés, qui bien que non agrégés par l’Etat, exercent dans le domaine médical.
Inscrits depuis de longues dates dans ces établissement, l’annonce de la fermeture de leurs universités de formation en médecine a déboussolé ceux-ci qui, pris dans l’impasse, ont rencontré le responsable premier de ladite région afin d’introduire « un recours gracieux auprès du président de la République ».
Victimes ou non des politiques publiques et privés, nous ne saurions nous prononcer. Toutefois, en cas d’opposition d’une fin de non-recevoir de la part de l’autorité sollicité, lesdits étudiants devront passer le reste de leur vie avec le poids d’un rêve, pire, d’une carrière brisée. Le plus douloureux, c’est de savoir, comme l’a souligné le porte-parole du groupe, que les familles ont consenti d’énormes efforts financiers dont le fruit court le risque d’être avorté.
Face à ce désarroi, le gouverneur leur a, pour sa part, promis de se faire le devoir de transmettre, au n°1 du Cameroun, leurs doléances, mieux encore, de plaider en leur faveur.
En somme, l’avenir de plusieurs centaines de jeunes étudiants en médecine est actuellement en jeu à cause de pratiques frauduleuses d’agents publics et privés.