Le Mali à l’approche de la présidentielle
Du fait de problèmes logistiques, tous les Maliens ne pourront malheureusement pas exprimer leur vote au scrutin présidentiel du dimanche prochain. C’est le cas notamment des réfugiés du camp de Niamana, non loin de la capitale Bamako.
Alors qu’il ne reste que quelques heures avant l’élection présidentielle, la Direction Générale aux Elections (DGE) n’a pas encore fini de les organiser. Il est déjà certain que tous les Maliens ne pourront pas voter. Dans cette catégorie prennent place bien de déplacés internes, dont ceux du camp de Niamana. Pour cause, certains de ces réfugiés provenant du nord du pays n’ont simplement pas obtenu de carte d’électeur. D’autres, plus chanceux, ont reçu le fameux sésame sans forcément être enregistrés dans le secteur de refuge. Une situation qui a créé des frustrations. Malgré tout, l’opinion publique est plutôt favorable au scrutin, quelles qu’en soient les conditions. Tentative d’explications du patron de la DGE : « plus une transition s’étire dans le temps, plus les risques de dérapage sont élevés. Il faut donc se précipiter lentement … », a-t-il confié au Figaro.
Parler de précipitation est juste au regard de la date choisie : au Mali, c’est la saison des pluies. Comme si cela ne suffisait, les musulmans, qui constituent 90 % de la population, observent le ramadan. Des arguments qui ont donné lieu à d’acerbes critiques dirigées contre la DGE. Quoi qu’il en soit, les autorités maliennes ne se démotivent pas et espèrent assister à une grande mobilisation à l’occasion de ce rendez-vous électoral. A noter que le meilleur taux de participation à la présidentielle au Mali date 2007, avec 36 %. La réconciliation nationale pourrait passer par l’amélioration de taux.