L’ONU accuse le Kenya d’enfreindre l’embargo sur le charbon somalien
Le Kenya réagit face au rapport des Nations Unies et clame son innocence au sujet du charbon somalien. Selon le rapport, ce sont les soldats kenyans de l’AMISOM qui facilite l’exportation illégale de charbon à partir du port de Kismayo.
Or depuis près d’une année et demie, le conseil de sécurité des Nations Unies avait décidé de frapper d’un embargo le charbon somalien, car il constituait une source de revenu financier pour les miliciens d’al-shabbab qui contrôlaient le port de Kismayo à l’époque. Depuis septembre dernier, le port a été repris grâce à une offensive menée par l’armé kenyane et une milice somalienne du nom de Ras Kamboni. Ayant récupéré le port, les militaires de l’armée kenyane s’attendaient à une levée de l’embargo sur l’exportation du charbon, chose qui n’a pas été faite. Le rapport des Nations Unies affirme que c’est à partir de là qu’ils ont décidé de relancer la commercialisation du charbon somalien, fut-ce t’il de manière illicite.
Par ailleurs, le contrôle du port ne permet pas de maîtriser toute les étapes et ramification de ce commerce de charbon. Cela signifie que malgré la perte du port de Kismayo, le islamistes shabbab continuent à jouirent des retombés financiers de ce commerce. Le rapport stipule que plusieurs groupes d’intérêts profitent du charbon somalien à savoir; l’armée kenyane, les shabbabs, la milice Ras Kamboni ainsi que des hommes d’affaires somaliens basés au Kenya. Toujours selon le document, cette activité illicite rapporterait par an environ 25 millions de dollars, de quoi financer une petite armée ou milice.
Officiellement l’armée kenyane avait pris part à ce conflit pour sécuriser ses propres frontières, puis avait rejoins la force de l’Union Africaine pour aider le gouvernement somalien contre la milice islamiste Al-shabbab qui prenait de l’envergure.