Niger : deux contrats miniers
En fin de semaine dernière, le Niger a autorisé deux entreprises à effectuer des recherches respectivement dans le charbon et l’or. A lire les conventions régissant ces partenariats, l’Etat a scrupuleusement veillé à se tailler une bonne part du gâteau.
L’autochtone Niger Mines et Services et le nigérian Bokir International sont les heureuses élues. La première entreprise prospectera de l’or et la seconde, du charbon. Pour ce qui est de la société Niger Mines et Services, son permis couvre la région de Tillabéry et, plus précisément, une surface de 477,1 km2 du périmètre Koroufa. Selon les termes de son accord avec le gouvernement nigérien, cette entreprise déboursera 3,2 millions de dollars sur les 3 prochaines années en vue d’identifier des cibles accusant des champs aurifères ou contenant des matières similaires. Ce n’est pas tout : Niger Mines et Services s’est également engagé, entre autres, à mener des travaux de recherche dans les limites de son permis, pourvoir une vingtaine de postes dans son exploitation et prendre part au développement des communes avoisinantes en versant une contribution financière pour la construction d’infrastructures publiques.
C’est le même modèle de contrat que le gouvernement nigérien a fait signer à Bokir International, qui est une succursale du vaste groupe nigérian Dangote. Fort d’un investissement de 4,6 millions de dollars à décaisser sur les 3 prochaines années, cette compagnie va rechercher du charbon dans les régions de Tahoua et de Tchintabaraden. En plus, elle s’est engagée à créer une vingtaine d’emplois et à s’impliquer non seulement dans le développement des infrastructures collectives mais aussi dans le développement communautaire. Particulièrement sur ce contrat, l’Etat nigérien a inclus une clause qui lui permet de participer à hauteur de 40 % à ce capital social. A noter que 10 % de cette participation sera de droit conformément à la loi minière nigérienne et 30 %, en numéraire ou en nature.