Côte d’Ivoire : l’ambitieux Tata Motors
D’ici 2014, Abidjan pourrait abriter une usine de montage et d’assemblage de bus de marque Tata Motors. Intéressé depuis déjà quelques années par la Côte d’Ivoire, le constructeur automobile indien veut y donner un coup de fouet à ces activités.
L’arrivée de Tata Motors dans ce pays ouest-africain date de 2005 dans le cadre de la coopération bilatérale Côte d’Ivoire – Inde. A l’époque, les deux pays collaboraient au sein de la « Techno Economic Approach for India Movement » (TEAM). Cette plateforme avait, notamment, déboucher sur un vaste projet centré sur la marque Tata, à savoir le renouvellement du parc de transport urbain d’Abidjan. Grâce un financement global de 21,8 millions de dollars, le constructeur automobile indien avait fourni 400 autobus assortis de pièces de rechange en faveur de cette initiative menée en partenariat avec la Société des Transports Abidjanais (SOTRA). Mais, depuis, beaucoup de choses ont changé en Côte d’Ivoire et, entre autres, le pouvoir en place. Ainsi, depuis 2011 et l’arrivée de l’administration Ouattara, c’était quelque peu l’accalmie du côté de Tata. Ce, d’autant plus que les nouveaux dirigeants de la SOTRA ont préféré se tourner vers des constructeurs européens en vue de la rénovation de la flotte.
Qu’à cela ne tienne, la marque indienne a su trouver par où rebondir : « nous envisageons de construire une unité de montage et d’assemblage d’autobus à Abidjan. Nous avons monté une filiale dans le pays pour préparer cette nouvelle opération », a annoncé le responsable de Tata Motors en Afrique du Nord et de l’Ouest. Pour l’heure, le constructeur automobile n’a pas donné plus de détails à ce sujet. Si ce projet ce concrétise, il fera de la Côte d’Ivoire la plaque tournante de la distribution des véhicules Tata dans cette région. A noter que l’indien fournit déjà diverses gammes de ces produits au Nigéria.