Unilever recule en Afrique Occidentale
Du fait de la guerre au Mali et de l’instabilité en découlant en Afrique de l’Ouest, Unilever, entreprise spécialisée dans l’agroalimentaire, les cosmétiques et les produits d’entretien, marque le pas dans cette région.
Les chiffres du géant agro-industriel sont éloquents : il a réalisé un chiffre d’affaires de 128,7 millions d’euros en 2011 tandis que cette activité a baissé de 17 millions d’euros l’année suivante. Comme si cela ne suffisait pas, il s’en est dégagé des pertes de 4,3 millions d’euros. Cela est notamment lié à la chute des exportations, lesquelles n’ont atteint que 28 302 tonnes l’année dernière contre 45 572 tonnes sur l’exercice précédent. Curieusement, les produits Unilever se sont mieux écoulés en 2012 et ce, en dépit de certains prix revus à la hausse. Pour la directrice générale adjointe d’Unilever en Côte d’Ivoire, ces résultats majoritairement peu fameux sont dus à l’impact de la crise au Mali sur la région.
Malgré tout, le groupe entend se relever. Dans cette optique, Unilever a entrepris de restructurer ses activités : ainsi, par exemple, la Côte d’Ivoire deviendra la plaque tournante de l’entreprise en Afrique de l’Ouest francophone. En outre, des investissements de l’ordre de 5 millions d’euros sont envisagés afin d’améliorer la production et la distribution. En ligne de mire, Unilever espère doubler son chiffre d’affaires 2012 d’ici les trois prochaines années.
Bien que dans une passe difficile, Unilever, qui compte une représentation dans 20 pays du continent noir, demeure une grande entreprise. Ces produits à l’instar du thé Lipton, du détergent Omo et des pâtes à tartiner Blue Band ne sont plus à présenter.