Ghana : les mineurs chinois rebroussent chemin
Bon nombre d’ouvriers chinois travaillant dans les mines d’or ont été récemment expulsés du territoire ghanéen ou sont rentrés de leur propre gré en Chine. S’introduisant, pour la plupart, de manière clandestine dans le pays ouest-africain, ces mineurs exerçaient dans l’exploitation aurifère illégale.
Ces derniers temps, le gouvernement ghanéen mène une lutte ouverte contre les mineurs clandestins étrangers. Aussi a-t-il avalisé une série de descentes musclée vers les provinces riches en or. Les militaires, policiers et autres agents de l’immigration prenant part à cette opération ont arrêté 218 ressortissants chinois, sans omettre les 57 Africains et des Russes, lesquels ont été rapatriés par la suite. Toujours concernant l’Empire du Milieu, plus de 200 autres Chinois ont consenti au retour volontaire proposé après un accord entre les gouvernements ghanéen et chinois.
Vu ses bonnes relations diplomatiques avec la deuxième économie mondiale, le Ghana s’est voulu rassurant après l’opération : « on ne vise aucune nationalité en particulier », a assené le porte-parole des services ghanéens de l’immigration. Selon la même source, c’est plutôt dans l’objectif d’éviter la spoliation des ressources naturelles et de protéger l’environnement que ces raids sont organisés. Malgré les intentions nobles du côté ghanéen, la Chine en subit les retombées. En effet, Pékin, qui se prépare à faire de gros investissements sur le continent noir, a plus que jamais besoins de main-d’œuvre. Et, particulièrement au Ghana, la Chine ayant déjà décroché plusieurs contrats de dotation en infrastructures. Le moment n’est donc pas bien choisi pour refouler les Chinois clandestins.
N’empêche, le gouvernement ghanéen se devait réagir. Ce, d’autant plus que l’envol économique que connaît le Ghana attire. Aussi, ne s’agissait-il pas seulement de citoyens Chinois mais aussi et dans une moindre mesure d’ouest-africains, de Russes ou autres.