Tchad : Des pratiques peu orthodoxes causent une raréfaction du gasoil
Le gasoil se raréfie dans les stations-services de N’Djamena, la capitale tchadienne, il y a plusieurs jours. Pour cause :le comportement peu orthodoxe de certains marketers du Groupement des Produits Pétroliers et de la compagnie américaine Esso qui mène ses activité sur le territoire tchadien.
Alors que ladite société achète le gasoil pour faire fonctionner ses installations, les marketers, eux, font de la surenchère afin de tirer plus de bénéfices de leur commerce.
En fait, devant la forte demande de la compagnie, qui aujourd’hui s’alimente uniquement du gaz pour faire tourner ses machines, ils font le choix de lui livrer le produit, a priori destiné à la consommation urbaine. Cette transaction s’explique par le simple fait que le coût sur le marché (1$ à la pompe) diffère de celui proposé par la société (1,2 à 1,4$).
Bien que le trafic avec la compagnie Esso soit plus avantageux pour les marketers, il prive les usagers de la route de ressources énergétiques nécessaire au fonctionnement de leurs engins de transport.Comme le témoigne un cadre d’une banque de la place, il lui a fallu attendre quatre heures devant une station-service Total pour enfin pouvoir s’approvisionner en gasoil. De son avis, si une telle situation perdure, il mettra au garage sa voiture et se déplacera en mototaxi.
Quoiqu’il en soit, la pénurie artificielle qui prévaut en ce moment au Tchad, même si elle bénéficie à la compagnie américaine, empiète lourdement la bonne marche des activités, surtout économique, des populations de N’Djamena. Il y a donc lieu, aussi bien pour les marketers que pour ladite société, de revoir à la baisse leur profit de sorte à satisfaire égalitairement les besoins de tous.