Côte d’Ivoire : Bolloré n’en finit pas d’être ambitieux
Le dernier passage éclair du président de Bolloré Africa Logistics (BAL), M. Dominique Lafont, à Abidjan aura suffi à ce qu’il annonce le nouveau projet du groupe en Côte d’Ivoire : lancer un hub de services pétroliers.
C’est à se demander ce qui pourrait arrêter Bolloré ? Déjà présent sur plusieurs ports de la côte ouest-africaine, y compris celui d’Abidjan, BAL veut prouver qu’il a plus d’un tour dans son sac. Après avoir arraché la concession du deuxième terminal à conteneurs du port de la capitale économique ivoirienne, le groupe veut entamer un vaste projet portant sur la logistique de l’industrie pétrolière offshore. D’après M. Lafont, BAL préparerait, d’ici fin 2013, un investissement compris entre 21 et 23 millions d’euros pour ce faire : « notre objectif dans ce domaine est de faire d’Abidjan le hub des services pétroliers de la sous-région ouest-africaine. La recrudescence des explorations et forage nous incite à croire en la pérennité de cette activité », a-t-il déclaré.
Un argument plausible étant donné que, de 2011 à l’année en cours, pas moins de 11 puits ont été creusés dans le bassin sédimentaire ivoirien. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce projet revêt pas mal d’avantages, dont le principal est, sans doute, la possibilité de fournir les installations pétrolières offshore présentes sur tout le littoral ouest-africain. Par ailleurs, BAL a profité de la même occasion pour évoquer un autre de ses multiples projets ouest-africains : celui de tracer une ligne ferroviaire pour voyageurs et marchandises entre la Côte d’Ivoire, le Bénin et le Niger. Le coût de cette initiative est estimé à 2 milliards de dollars.
En dehors de l’Afrique Occidentale, BAL avance également ses pions. Aussi, par exemple, vient-il d’investir dans un port pétrolier mozambicain.