Burundi : Vers un développement du secteur minier
Dans le cadre d’un échange organisé par le Programme des Nations Unies pour le Développement, les experts en matière de ressources minières ont encouragé le gouvernement burundais à étoffer d’avantage son code minier.
Selon un membre de la commission chilienne de cuivre, Le principal défi à relever pour Bujumbura est celui des garantis. A l’état actuel, le code minier burundais qui se trouve être en élaboration, souffrirait d’une carence d’assurance et de certitude quant à la sécurité de son investissement. Et pourtant le pays dispose de réserves exploitables en Nickel et Cassitérite. Or, sans un minimum de garantis, les investisseurs ne viendront pas. Les investisseurs ne prennent que des risques mesurés, s’il s’avère que l’environnement politico-économique est incertain, les investisseurs trainent les pattes. Voila pourquoi il est important de les rassurer avec un code minier clair sur le cadre juridique de l’exploitation minière du pays.
A l’origine ce dernier avait été initié pour protéger le secteur minier burundais d’une exploitation illégale. Ainsi, l’esprit global dans lequel le code a été construit n’est orienté investisseurs. Par ailleurs, l’expert chilien a également souligné que le projet de code minier ne reflète pas une ferme volonté pour le Burundi de devenir un pays minier. Les autorités du Burundi devraient donc prendre du recule et définir une politique claire, avec une vision à long terme dressant les intensions du pays dans le secteur. Un code minier encourageant l’investissement sera un premier pas décisif, par la suite, un engagement politique fort devra déterminer si le gouvernement veut faire du Burundi un pays minier. L’économie du pays repose essentiellement sur l’agriculture et l’élevage.
Le développement d’un secteur minier stable, quelque soit son échelle, permettrait à Bujumbura de diversifier son économie et donc de mieux résister aux chocs économiques qui secoueraient les secteurs de l’agriculture.