Ghana : encore des arrestations dans les mines
D’après des informations du service ghanéen de l’immigration, une cinquantaine de mineurs ouest-africains ont été arrêtés par la police pour exploitation illégale de l’or. La législation en vigueur interdit cette activité aux étrangers.
Cette fois-ci, ils ne sont pas chinois mais ouest-africains : au moins 55 ressortissants de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, dont 51 Nigériens, 3 Togolais et un Nigérian, sont gardés en détention à Accra par la police ghanéenne, le temps que celle-ci mène des investigations. Ils sont soupçonnés de s’être livrés à l’exploitation de l’or, une activité légalement inaccessible aux étrangers. Les autorités ghanéennes mènent actuellement une lutte acharnée contre cette pratique. Pour preuve, avant l’arrestation de ce dernier groupe de mineurs, ce sont plus de 150 travailleurs d’origine chinoise qui sont passés à la trappe. Ils ont été arrêtés pour les mêmes motifs, à savoir l’exploitation illégale des mines d’or. Au cours du week-end dernier, 124 de ces mineurs chinois ont été relâchés, la police leur demandant de quitter le territoire ghanéen. Le sort du reste, toujours en détention, n’est pas encore connu.
Le Ghana, deuxième pays producteur d’or à l’échelle mondiale juste après l’Afrique du Sud, paye les conséquences de la richesse de son sous-sol. Aujourd’hui, c’est l’une des destinations très prisée des mineurs chinois, surtout ceux provenant du district de Shanglin. Certains d’entre eux entrent illégalement au Ghana, espérant pouvoir y exploiter de l’or. Par ailleurs, s’introduire sur le territoire ghanéen est encore plus facile pour les ouest-africains, bénéficiant des accords de libre circulation des personnes en vigueur dans la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce flux engendre des tensions sociales, les autochtones estimant que les étrangers usurpent les emplois leur destinés.