Gabon/Addax Petroleum : Les tensions se poursuivent
Le gouvernement gabonais prévoit de dépouiller à nouveau Addax Petroleum d’un champ pétrolier onshore qu’il exploite. En effet, les autorités gabonaises reprochent à ladite compagnie d’avoir « violé la loi ».
C’est une seconde expérience négative pour l’entreprise puisqu’en décembre 2012, elle avait été privée d’un autre champ ; et, cette fois, selon les mêmes autorités, pour « violations graves, flagrantes et répétées des dispositions réglementaires nationales et internationales ».
Ainsi, ce désaccord, entre l’opérateur et le ministère gabonais du pétrole, lève un pan de voile sur quelques critiques adressées à la République. En clair, il exacerbe les tensions au sujet de défaut de clarté dans les termes et conditions de l’investissement dans le secteur pétrolier du Gabon.Par exemple, en contestation de la décision de Libreville de ne pas renouveler sa concession, Addax Petroleuma saisi la Cour d’arbitrage de Paris et lui réclame 330 millions de dollars de dommages et intérêts.
Outre cet incident, le pouvoir en place avait résilié le contrat d’exploitation de la mine de fer de Belinga avec China Machinery Engineering Corp pour motif de retard de cette dernière dans « le développement du projet ».
Ces illustrations ternissent les rapports entre les deux partenaires : d’un côté, du fait de toutes ces accusations, les investisseurs chinois se désenchantent de plus en plus avec la multiplication des conflits qui les opposent à certains pays, particulièrement ceux de l’Afrique. De l’autre, le Gabon exige des indemnités hors pairs ;notamment dans l’affaire Belinga, il demande de son partenaire Addax une indemnisation de 780 millions de dollars.
Quoiqu’il en soit, la confiance a cédé sa place au doute dans les rapports que le Gabon entretient avec ses partenaires. Pour l’heure, selon une source officielle, des soupçons pèsent sur les réelles motivations du gouvernement.