Ghana : arrestation d’une centaine de mineurs chinois
Le service ghanéen en charge de l’immigration a annoncé l’arrestation de plus de 150 mineurs chinois présumés, faute de documents légaux. Des travailleurs de cette nationalité viennent couramment exploiter l’or de ce pays ouest-africain.
Possédant un sous-sol riche en or, le Ghana, deuxième producteur mondial du métal précieux, attire des mineurs de diverses origines. Toutefois, la législation de cet Etat interdit l’accès à l’exploitation des petites mines d’or aux étrangers. Parmi ceux-ci, des clandestins chinois sont réputés être plutôt nombreux à mener cette activité. C’est donc dans le cadre d’une campagne de lutte contre l’exploitation aurifère illégale que l’autorité de tutelle a arrêté plus de 150 mineurs chinois. Ces derniers seront détenus le temps que les services ghanéens procèdent à toutes les investigations. S’ils s’avèrent coupables à la fin du processus, ces mineurs seront expulsés du territoire ghanéen. Cette situation a fait immédiatement réagir la diplomatie chinoise : après s’être plaint auprès du chef d’Etat ghanéen, le ministère chinois des Affaires Etrangères a exigé le respect des droits des détenus. Le même portefeuille s’est également adressé aux Chinois en séjour au Ghana, les exhortant à ne pas y entreprendre des activités illicites.
Une action a également été menée par les responsables du district de Shanglin (région de Guangxi), dont sont originaires, selon certaines statistiques, les deux tiers des 50 000 mineurs chinois prestant ou ayant presté au Ghana depuis 2005 : les autorités ont carrément interdit à leurs administrés de se rendre dans ce pays pour y exploiter de l’or. Dans le même communiqué, le gouvernement de ce district s’est même engagé à prendre en charge le retour volontaire des mineurs originaires de Shanglin.