Sénégal : essais piscicoles
Face à une baisse des captures dans la pêche, le Sénégal se tourne de plus en plus vers la pisciculture.
Le Sénégal a toujours été un pays de la pêche. Mais, notamment, avec la surexploitation de son littoral, cette activité ne donne plus les rendements escomptés. A l’opposé, la demande du poisson sur les marchés n’emprunte pas la même trajectoire. D’où, afin de la satisfaire, la pisciculture gagne en importance. On peut le constater à Moundop (nord), où les étangs ne sont pas rares. Ces marres d’eau servent, entre autres, à l’élevage de tilapia tandis que le site qui les abrite comprend également des casiers rizicoles. Des fois, certains paysans lient les deux activités, histoire d’améliorer leurs revenus.
Non loin de ce premier site, se trouve Maraye : actuellement, le principal site piscicole du Sénégal y est en cours de construction. D’ici son inauguration prévue au mois de juillet, le responsable du site a certifié qu’il pourra accueillir jusqu’à promoteurs privés. Afin d’améliorer son attrait, Maraye est déjà fourni en larves et alevins, nécessaires pour la reproduction. Une façon d’assurer la pérennité de l’activité.
A cette allure, le Sénégal va, dans les années à venir, faire mieux que ses sites piscicoles de Maraye et Moundop. Tous les éléments sont réunis pour ce faire : en premier lieu, le poisson capturé en haute mer est de plus en plus impopulaire à cause de sa cherté. De deux, l’hydrographie, avec les fleuves qui traversent le Sénégal, sert ce type d’ambitions. Il ne reste plus qu’à l’Etat ou à des investisseurs privés de mettre à disposition des capitaux pour concrétiser ce type de projets.