Une Chine qui s’active en Afrique
La Chine avait promis en mars dernier, par la voix du chef de son exécutif, d’investir toujours plus en Afrique. Bien loin de l’illusion, le continent vit au jour le jour la réalité que cachaient ces promesses.
En effet, la Chine dit être prête à jouer un rôle actif dans plusieurs secteurs dont celui financier.Son action s’est donc traduite par le financement, d’un côté des projets politiques des dirigeants du continent, et de l’autre, des entreprises et des commerçants chinois présents sur le sol africain. Ainsi, les établissements chinois appuient de mieux en mieux l’offensive économique de leur Etat sur ce dernier.
Par exemple, sur le plan politique, des institutions comme China Exim Bank et China Development Bank opèrent dans ledit continent en tant que bras financier du gouvernement de la Chine. Dans un rapport de l’agence de notation Fitch, celle-ci compare les prêts que la première a accordés à l’Afrique entre 2001 et 2010 à ceux de la Banque Mondiale à la même période. Elle conclut qu’ils sont plus élevés, soit 67,2 contre 54,7 milliards de dollars. Quant à la seconde, les études montrent qu’en cinq ans, elle a mis sur pied plus d’une soixantaine de projets pour trente Etats africains.
Outre ce volet politique, les relations entre la Chine et l’Afrique se traduisent aussi sur le plan commercial par des partenariats bancaires. Ce partenariat passe par la signature d’accords en vue de soutenir l’investissement entre les deux partenaires.
Bref, la Chine est présente sur le continent africain grâce à ses institutions et le but de cette coopération sino-africaine est, selon le gouverneur de la Banque centrale chinoise, de réduire la pauvreté du troisième continent au monde et d’alléger le fardeau de sa dette.