Angola : Un pas de plus dans le secteur pétrolier
Depuis quelques années déjà l’Angola avait initié la construction d’ici 2015, d’une raffinerie à Lobito. La nouvelle, c’est que la société chargée d’assurer l’alimentation électrique du site vient d’avoir son feu vert pour le lancement des opérations. Il s’agit de la compagnie suédoise Eltel Networks Te AB.
Pour ce faire, Eltel va installer une ligne électrique qui permettra de relier la ville de Lobito où se situera la raffinerie à la centrale électrique de Cambambe, situé à environ 250km du site. La raffinerie aura une capacité de production de 200.000 barils/jours, et le coût total du projet s’élève à environ 8 milliards de dollars. Selon les responsables du projet, le démarrage des travaux devait commencer il y a deux ans, mais la bureaucratie de la procédure a été le principal facteur du retard causé.
Néanmoins, les observateurs du pays se réjouissent du décollage des travaux. En effet, se doter d’une raffinerie d’envergure serait un grand pas pour le pays dans son évolution en tant que puissance pétrolière du continent noir. L’un des facteurs qui font que l’Afrique ne bénéficie que très peu de son pétrole est le manque d’industrie de transformation. A terme une industrie de traitement poussée permettrait de répondre aux besoins locaux en carburant ainsi qu’à servir certains pays de la région. Ce qui diminuerait considérablement les frais liés au transport des produits pétroliers.
Alors que le pays étend son activité pétrolière, un rapport du Revenu Watch Institute vient de publier ses résultats sur la transparence dans la gestion des ressources pétrolières, gazières et minières. L’Angola a écopé d’un indice de gouvernance de ressource inquiétant. Luanda a été classé parmi les pays où la gestion des ressources pétrolières reste opaque avec des retombés sur la population qualifiés d’insignifiants.