L’Afrique spoliée de ces terres agricoles

afriOxfam tire à nouveau la sonnette d’alarme sur la spoliation des terres agricoles africaines au profit des pays développés. En effet, au cours de la dernière décennie  toutes les 10 heures, une zone de la taille de Paris est vendue à des investisseurs étrangers. Pour la plupart, les produits agricoles cultivés finiront soit en carburant soit en denrée alimentaire pour des populations en dehors de l’Afrique.

Deux facteurs majeurs sont à l’origine de cette situation. Il y a d’abord la course à des énergies alternatives au pétrole qui a conduit à la fabrication des biocarburants. Ces derniers ont connus une forte croissance l’année dernière, soit près de 35%. Or la production de 1000 litres de bioéthanol nécessite environ 3 tonnes de blé, soit l’équivalent en calorie pour nourrir plus de 100 personnes pendant 6 mois. Cette orientation des terres africaines pour la production de carburant alors que le continent souffre encore d’insuffisance alimentaire et essuie des crises à répétition  Pire encore, l’irresponsabilité des autorités africaines fait que même les fonds générés par cette activité ne profite que très peu à la population. Les terres sont vendues à vile prix, un exemple serait celui de 600.000 hectares vendus à pratiquement 25000 dollars au Sud-Soudan.Le deuxième facteur, est le développement économique des dragons et tigres d’Asie. Fort de leur croissance et de l’émergence d’une classe moyenne, ces pays d’Asie ont vu leurs demandes en besoins alimentaires augmenter plus que leurs productions locales et régionales. Pour répondre à ces besoins, les grosses firmes du secteur ont donc décidé de faire de l’Afrique un des greniers de l’Asie.

Dans les deux cas, l’ONG qui se veut un acteur dans la lutte contre la pauvreté et l’injustice crie au scandale. Il appelle les régulateurs ainsi que tous les acteurs concernés à plus d’humanité.

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