Une menace alimentaire plane sur le continent africain
Plusieurs populations Africaine pourrait bientôt être à court d’aliment. En effet, un produit de consommation de base du continent, le Manioc, est à ce jour attaqué par un virus pernicieux appelé la « striure brune ». Cette dernière est réapparue depuis près de 10 ans à l’Est de l’Afrique et tente désormais sa progression vers l’Ouest. Le plus inquiétant pour les chercheurs, c’est que le virus est difficilement détectable par les agriculteurs car la partie visible de la plante semble intacte alors que le tubercule qui est le manioc, est déjà infecté. La FAO se mobilise déjà pour pouvoir éradiquer ce fléau qui frappe aux portes de l’Afrique. Pour l’instant, seul le continent noir est touché, mais les autres producteurs d’Asie et d’Amérique latine prennent leur disposition pour ne pas être frappé à leur tour.
La production moyenne de manioc à travers le monde est de 200 millions de tonnes par an. Elle se fait dans 105 pays de la planète et permet de nourrir environ 500 millions de personnes à travers le monde et demeure la 5ième plante alimentaire mondiale après le mais, le riz, le blé et la pomme de terre. Sa croissance rapide et peu coûteuse en font l’un des produits les plus accessibles aux populations à faible revenu. L’expansion de la maladie est particulièrement liée au fait que les paysans incapable de la détecter plante et replante des boutures malades. Il faudrait donc une forte campagne de sensibilisation et un accompagnement de proximité pour éviter plus d’expansion de la maladie.
La striure brune avait déjà été vaincu il y a près de 80 ans. Cet exploit pourrait être renouveler très rapidement, mais cela demandera de mettre les moyens financier nécessaire pour mener l’assaut. L’Afrique et le FAO en appelle donc aux traditionnels partenaires agricoles et financiers pour arrêter l’hémorragie tant que c’est possible.