Forte taxation pour le secteur Télécom en Zambie
Les dernières études sur la taxation des sociétés Télécoms en Afrique montrent que la Zambie vient en tête de liste avec un taux global d’environ 53% du chiffre d’affaire.
En effet, d’abord hésitant à cause du pouvoir d’achat de la population africaine, les sociétés télécoms ont finis par descendre en Afrique. A leur grande surprise les chiffres réalisés sont de loin meilleurs que les attentes. Plusieurs compagnies sont alors à l’assaut du continent noir. Conscient de cela, les Etats Africains ont décidé de tirer partie de la situation en imposant des régimes de taxation costaud. Cependant, décliné sous plusieurs petites taxes, cette forte imposition dans des pays tels que la Zambie, de Madagascar ou de la Tanzanie pose aujourd’hui un dilemme.
A court terme, il parait judicieux pour l’Etat de tirer la part du lion dans ce secteur flamboyant et traire au mieux la vache à lait tant qu’elle est encore productive. Néanmoins sur le long terme, cette stratégie présente quelques insuffisances. La première crainte est d’inhiber les élans d’investissement, conduisant ainsi à un manque à gagner en matière de nouveau flux financier et de création d’emplois pour la population. Et pourtant, l’évolution des taxes auxquelles sont soumises ses compagnies reste haussière. A ce jour, les Télécoms contribuent déjà considérablement pour les caisses des Etats Africains et fort de cette contribution, ces derniers pensent que le secteur peut apporter encore plus. La solution finale pour ces compagnies serait de répercuter ces coûts sur le consommateur final, à savoir la population.
Dès lors, il s’agirait pour l’Etat d’imposer une forme de seigneuriage par voie détournée. Cette pratique doit être rationalisé pour éviter qu’en prétendant servir le citoyen, l’Etat se retrouve entrain de le taxer. Un cycle vicieux se dessinera alors, les télécoms deviendront un secteur de luxe, la population consommera moins, les investissements s’envoleront et la taxation en payera le prix.