Lutte contre la cybercriminalité au Burkina
Le Computer Incident Response Team (CIRT) vient d’ouvrir ses portes à Ouagadougou. Il s’agit d’un centre dédié à la lutte contre la cybercriminalité, phénomène en constante hausse non seulement dans ce pays mais également dans toute l’Afrique de l’Ouest.
Le CIRT a été présenté à l’occasion d’un séminaire organisé par l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP). Avant même que cette structure ne soit inaugurée, le ministère du développement de l’économie numérique et des postes en estimait déjà l’importance. Ce, à la lumière de certains chiffres : selon cette source, les forfaits d’ordre cybercriminel sont constitués, dans 72 % des cas, de virus informatiques. En dehors de ce volet, il s’agit, dans 22 % des cas, d’abus à l’accès réseau sans omettre les vols d’ordinateurs ou de téléphones portables. D’où, la pertinence de disposer d’un centre totalement destiné à contrecarrer de telles infractions. Cette conviction, le gouvernement burkinabé l’avait depuis 2010, après avoir mené certaines investigations plus poussées en collaboration avec l’Union Internationale des Télécommunications (UIT). Il aura fallu près de 3 ans pour que cette ambition se concrétise.
Il faut savoir que l’action du CIRT ne se limitera pas à rechercher les responsables de tel ou tel cyber crime. Mais, il disposera également d’un volet informatif. En effet, le ministre de tutelle a souligné, dans son adresse à l’occasion, le manque de renseignements « sur les vulnérabilités, les failles de sécurité et leurs solutions ». Une lacune que le CIRT aura pour objectif de combler. Mieux, il jouera aussi un rôle dans l’analyse des causes de ces failles afin de mieux les prévenir et d’en poursuivre les auteurs éventuels. Des tâches qui incomberont à différentes équipes d’exploitation constituées de 5 membres.