Après le cacao, l’or noir
Total a annoncé jeudi par voie de communiqué avoir découvert un gisement de pétrole en eaux très profondes au large de la Côte d’Ivoire. Ce succès pourrait être le premier d’une longue série, dans un pays où la major tricolore dispose de bien de permis d’exploration.
Qui ne risque rien n’a rien, dit-on. Total l’a bien compris en se lançant, il y a déjà deux ans, dans des projets d’exploration d’apparence peu porteurs. Son investissement en Côte d’Ivoire en est la parfaite illustration : cet état ouest-africain est de loin plus connu pour son cacao que pour son pétrole. Malgré tout, le géant pétrolier a quand même tenté le coup, et, cela paye aujourd’hui.
Menant ses explorations sur le puit Ivoire-1X (100 km au sud-est d’Abidjan), il y a décelé une couche de pétrole. Faisant 28 mètres d’épaisseur et située à une profondeur de 5 000 mètres, elle renfermerait de l’or noir de bonne qualité. Pour l’heure, les potentielles réserves de cette part de gisement ne sont pas encore estimées. Quels qu’en soient les résultats, cela n’entamera en rien la satisfaction de Total : l’assurance que le large ivoirien recèle d’hydrocarbures suffit déjà à l’encourager. Cette découverte « montre que le système pétrolifère du bassin de Tano, qui contient notamment le champ Jubilee au Ghana, s’étend jusqu’au bloc CI-100 », a précisé la compagnie française.
Avec Total, la Côte d’Ivoire peut aussi se mettre à rêver de profiter d’une manne pétrolière. Dans cette quête, cet Etat peut compter sur son partenaire tricolore : en dehors du permis CI-100, dont il a acquis 60 % des parts en 2010, Total dispose de trois autres permis d’exploration.