Niger : Areva tente de calmer les esprits
Areva a octroyé mercredi au gouvernement nigérien un don financier destiné à un projet agricole au nord du territoire. Le géant français du nucléaire civil a été souvent attaqué ces derniers temps à propos de son partenariat jugé « déséquilibré »par l’Exécutif nigérien.
Les étudiants, qui ont tout récemment manifesté pour réclamer une meilleure redistribution des bénéfices de l’uranium, ont réutilisé le même adjectif. Et, la réponse de l’entreprise française n’a pas tardé : 17,4 millions d’euros (23 millions de dollars américains), c’est la somme qu’Areva compte débourser en faveur du développement de l’agriculture à Agadez. Le choix de cette localité n’est pas anodin : d’abord, cela fait plus de 4 décennies que le groupe tricolore y est présent pour ses activités d’exploitation nucléaire ; ensuite, Agadez fait partie d’une région désertique, ce qui y accroît l’importance de projets agricoles à caractères particuliers.
Cette initiative va se concentrer plus précisément à Irahzer, aire dont la fertilité contraste avec l’aridité ambiante, et la plaine désertique de Tamesna. Pour ce faire, le projet débutera par une première phase d’une durée de 2 ans : au cours de celle-ci, de l’agriculture irriguée sera menée sur une surface de 5 000 hectares. Ce n’est pas sûr que ce projet suffise à calmer les esprits nigériens. En effet, au cours des derniers mois, Areva a fait successivement des dons financiers au Niger. Pour preuve, en début mars, ce groupe a décaissé 35 millions d’euros (47 millions de dollars américains) pour l’amélioration de la sécurité des sites d’uranium. Avant cela, Areva avait consenti, en novembre 2012, une aide budgétaire de 25 millions d’euros (34 millions de dollars américains) pour le même Etat.