Cameroun : Necotrans manifeste de l’intérêt pour Kribi.
Groupe français de transport et de logistique, Necotrans s’intéresserait fortement, selon une source officielle, au port de Kribi au Cameroun. En effet, Gregory Quérel et Pierre-André Wiltzer, occupant respectivement les postes de directeur général et conseiller du groupe, se sont rendus, début avril, en République camerounaise pour rencontrer le secrétariat général de la présidence.
L’objet de cette visite était de présenter le projet de développement d’un nouveau schéma portuaire et logistique de l’opérateur français sur Douala et Kribi, a précisé M. Gregory dans un communiqué rapporté hier. Autrement dit, déjà présent à Douala, la capitale, dans les activités conteneurisées et parapétrolières, Necotrans a voulu signaler aux autorités camerounaises son intérêt pour le projet structurant en cours sur Kribi et « destiné à devenir le port de l’avenir pour le Cameroun ». Pourquoi une telle offensive ? Il n’est nul doute que son échec, suite au dossier portant sur la gestion du terminal à conteneurs du port de Conakry en Guinée qui l’a opposé au groupe Bolloré en 2008, conditionne aujourd’hui son action ; surtout qu’à nouveau, Bolloré semble être le seul en lice pour opérer le futur port. Serait-ce donc une manière pour le groupe de réengager la lutte avec ce dernier ? Certainement pas puisque, par rapport aux propositions de son opposant, Necotrans fait « une offre alternative » : c’est-à-dire qu’à ses vues, il n’est pas question de valoriser le port de Kribi au détriment de celui de Douala.
Quoiqu’il en soit, le portuaire français insiste pour inclure les deux interfaces dans une même réflexion en raison de leur complémentarité. Ainsi, même si la mise en concession n’est pas encore connue, celui-ci affirme travailler dès maintenant sur sa future offre technique.