Nigéria : Shell lutte contre le vol du pétrole
A cause des actes de vandalisme perpétrés contre cette installation, SPDC, la succursale nigériane de Shell, a décidé de fermer momentanément l’oléoduc de Nembe Creek pour réparation au cours de ce mois d’avril. « Nous avons prévu de fermer (le pipeline de Nembe Creek) ce mois-ci afin de retirer des points d’approvisionnement installés illégalement sur le conduit afin de siphonner le pétrole », a indiqué la porte-parole de Shell Nigéria, Precious Okolobo.
Cette information a été complétée par Jurgen Jonzen, le responsable de la gestion des oléoducs de SPDC : il a estimé cette période de fermeture à 9 jours. Ce qui constitue un manque à gagner important pour cette entreprise. En effet, le pipeline de Nembe Creek produit 150 000 à 200 000 barils au quotidien. Mais, SPDC n’a pas trop le choix, l’oléoduc doit être remis en état pour éviter des pertes encore plus importantes.
Il faut signaler que le même pipeline a été fermé dans l’urgence le mois dernier pendant 10 jours en raison d’une fuite de Bonny Light Crude, une qualité de pétrole brut courante au Nigéria. Cette situation avait poussé la SPDC à invoquer le cas de force majeure pour reconnaître qu’elle serait dans l’impossibilité d’honorer ses obligations contractuelles. En ce qui concerne ces travaux, ils font partie du calendrier des maintenances.
Actuellement, l’oléoduc de Nembe Creek compte environs 90 points de siphonage, malgré le fait que 157 de ces points d’approvisionnement aient été enlevés l’année dernière. D’après ses estimations, Shell se fait voler 60 000 barils de pétrole par jour, ce qui fait perdre au Nigéria la bagatelle de 6 milliards de dollars américains par année. Sans oublier la pollution qu’elle occasionne via l’écoulement de nappes de pétrole.