Le fer ivoirien intéresse l’Inde
Tata Steel, le géant minier indien, a obtenu, depuis 2007, un permis d’exploitation du minerai de fer dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Les réserves dans la zone indiquée seraient estimées à 3 milliards de tonnes. A ce jour, Tata Steel Côte d’Ivoire, la coentreprise créée en 2008 par Tata Steel Limited (75%) et la société publique SODEMI, spécialisée dans le domaine des minerais, a déjà investi 25 millions de dollars dans l’exploration du minerai de fer dans ladite région. Jusqu’à présent, le géant minier y poursuit ses investissements et réalise des études pour l’exploration du fer. « Nous sommes toujours au stade de l’exploration. Nous bouclons les études qui devraient prendre fin au cours des mois prochains », a expliqué, jeudi dernier, Thomas Maliackal Cherian, le directeur général de Tata Steel Côte d’Ivoire. Par ailleurs, le projet, qui inclut aussi un chemin de fer, impliquera, selon une source officielle, un investissement global de 2 milliards de dollars. À ce propos, M. Thomas a fait savoir qu’avant d’atteindre le stade de la production, la société montera un consortium pour réaliser le chemin de fer qui reliera le projet au port de San Pedro. Dans cette localité, un terminal minéralier sera aménagé pour exporter le fer vers l’Europe. En somme, négligés ces dernières années de crise ivoirienne, le pétrole et, en particulier, les mines sont devenus, en cette année 2013, un pilier du renouveau économique de l’Etat ivoirien. En effet, ce dernier a mis en place une stratégie qui porte, par exemple, sur la réduction de la surface des concessions minières ainsi que sur la taxe sur les superprofits afin de permettre la redynamisation de ce secteur. Et par voie de conséquence, de l’économie. New Dehli ne perd donc rien en s’engageant dans ce sentier du fer.