Burundi : Une décharge publique aux normes environnementales
Le Burundi accueillera bientôt sa première décharge public contrôlée et respectant les normes environnementaux sur le plan international. La décharge devra être opérationnelle d’ici le mois de mai. Elle a été financée par la hollande qui y a investi environ 15,2 millions de dollars. C’est le ministre burundais de l’environnement qui a laissé filtrer l’information. Il s’agit de la première phase d’exécution d’un projet d’envergure à travers toute l’étendue du territoire burundais : « Bujumbura propre et sans déchets». Pour cette première phase, le pays recevra une décharge de capacité de traitement de 700.000 tonnes. La décharge sera implantée à Rugazi. La capitale burundaise compte à ce jour près de 600.000 habitants. Selon les données statistiques officielles du pays, cette population produirait au totale une moyenne de 100.000 tonnes de déchets solides par an. Et, seulement 10% de ces déchets finissent par atterrir sur un site de décharge publique à Buterere, au nord du pays. Nonobstant, pour ce qui est de l’actuel site, il s’agit beaucoup plus d’un dépotoir où l’on dépose les déchets plus tôt que d’une décharge publique contrôlée avec traitement. A travers cette initiative, le gouvernement burundais espère améliorer la qualité de vie de sa population aussi bien sur le plan sanitaire que sur le plan du confort. Comme pour la majorité des villes africaines, Bujumbura présente d’énormes insuffisances en matière de gestion de déchets. Par ailleurs, une grande partie des immondices se retrouve versée dans les caniveaux initialement prévues pour canaliser les eaux de pluie. Cette pratique, très courante finie par boucher les canalisations et favoriser l’émergence des maladies dites « des mains sales ». Pire encore, ces eaux de caniveaux vont jusqu’à polluer le lac Tanganyika, premier fournisseur d’eau potable à la ville de Bujumbura.