Cameroun : La Sonara veut maintenir le cap
La Société Nationale de Raffinage (SONARA) a rendu public les résultats concernant l’exercice de l’année dernière. Le chiffre d’affaire réalisé par la société est d’environ 1,78 milliards de dollars. Cette performance place la pétrolière camerounaise au rang 76 des 500 meilleures entreprises en Afrique. Sur les 10 dernières années, l’entreprise a multiplié par 4 son chiffre d’affaire, passant de près de 500 millions de dollars annuels à plus de 2 milliards de dollars. En termes de production, la compagnie a enregistré une croissance d’environ 37% sur la même durée. Cette croissance du chiffre d’affaire est particulièrement liée à 3 éléments, à savoir : l’utilisation optimale des capacités de production, l’amélioration de la qualité des produits vendus ainsi que le cours positif du pétrole sur le marché international. Pour maintenir le cap, ses dirigeants ont lancé un programme d’extension et de modernisation des unités industriels de production. Le coût total des travaux liés à cette mise à niveau est évalué à près de 900 millions de dollars. Ces travaux permettront d’augmenter considérablement les capacités de production de la SONARA ; à ce jour, la moyenne de production annuelle est de 15 millions de barils. Yaoundé compte atteindre 25 millions de barils d’ici l’échéance 2015. Les travaux s’articuleront en 3 phases et la première vient d’être achevée. Cependant, il convient de signaler que sur les 3 dernières années, les résultats nets d’exploitations ont relativement stagné avec des baisses légères. L’année écoulée par exemple, le chiffre d’affaire de la SONARA était d’environ 1,9 milliards de dollars. D’après le dernier communiqué sur les états de synthèse de la société pétrolière, cette baisse serait le résultat de plusieurs facteurs. L’on citerait notamment la hausse des coûts d’achat du brut, les pertes de changes sur les opérations en devise ou la hausse des frais financiers supportés par l’entreprise. Aussi, la société affiche une dette de 670 millions de dollars envers l’Etat camerounais. Si l’entreprise arrive à augmenter sa capacité de production telle que prévu, elle renouera avec la croissance.