Togo/Inde : une coopération qui affleure
Il y a près de deux ans, le partenariat entre Lomé et New Delhi prenait place : la Chambre de commerce et d’Industrie du Togo (CCIT) et la Confédération des industries indiennes (CII) signaient alors un accord de coopération. Il est à noter qu’à la différence de la Chine, l’expansion indienne est assurée par les entreprises privées ; l’Etat consent, certes, des financements via l’Exim Bank, une banque spécialisée dans le domaine export-import. A titre illustratif, cette institution financière a accordé en novembre 2011 un prêt de 14 millions de dollars, une somme destinée entièrement à des projets agricoles. Mais, l’essentiel de ces financements repose sur des entrepreneurs indépendants, au demeurant particulièrement dynamiques, a rapporté une source officielle. Fort de cette collaboration naissante, la ville de Lomé, réputée pour être un carrefour commercial très important pour le Wax hollandais, mais aussi, et de plus en plus, pour les tissus importés de la Chine, a accueilli, vendredi dernier, le premier Salon international du textile indien (Intexpo). Sur 36 industriels indiens qui ont fait le déplacement pour la capitale togolaise, 21 exposants qui ont pu présenter leurs collections. « Ce salon est pour l’Inde un moyen de développer ses relations avec le Togo dans le secteur textile, de même identifier d’autres marchés pour faire fructifier les échanges », a expliqué Ajaneesh Kumar, le représentant de l’ambassadeur indien au Togo. Quoiqu’il en soit, ce partenariat envoie ravi aussi les deux Etats.
En effet, l’Inde n’entend pas rester au bord de la route : c’est-à-dire qu’avec des produits de grande qualité, une remarquable expertise et des prix compétitifs, la puissance émergente espère bien concurrencer tout ce qui est « Made in China ». Quant au Togo, il ne demande pas mieux ; le président de la CCIT a d’ailleurs incité les opérateurs indiens à investir dans le commerce, l’industrie et les services.