Côte d’Ivoire : l’Etat veut décongestionner Abidjan
Dans le cadre du développement du réseau du transport à Abidjan, la capitale économique, l’Etat ivoirien a lancé la procédure de financement de la mise en œuvre et de l’exploitation d’un train urbain de voyageurs. Le coût du projet est estimé à environ 672 millions de dollars. Le projet tel qu’il est conçu ne devrait pas engager de changement dans le foncier, a indiqué une source officielle. En effet, les lignes de rails existantes, longues de 37 kilomètres et propriété de la Sitarail, serviront à la mise en route du train urbain. Pour rappel, la Sitarail est une société commune de l’Etat ivoirien et du français Bolloré. « Abidjan est une ville qui se développe très rapidement et son système de transport est dépassé. Nous estimons que la création d’un système de train urbain permettra de rationnaliser le déplacement des 6 millions d’habitants » a confié Pascal Drouhaud, le directeur Afrique subsaharienne et Amérique du français Alstom. Autrement dit, le train urbain d’Abidjan, s’il est réalisé, pourrait transporter selon les premières études presque 260 000 personnes par jour, ce qui ne sera que bénéfique à la capitale en raison du flux non seulement humain, mais également du transport. Le ministère du transport, qui pilote ce projet, aurait reçu les offres de deux consortiums, leaders mondiaux dans le domaine du transport : ce sont les couples formés d’un côté par le canadien Bombardier et le sud-coréen Samsung, et de l’autre les français Bouygues, Alstom et Systra. Selon une source gouvernementale, « tout se jouera sur l’offre financière car la priorité de l’Etat dans ce projet sera de minimiser sa contribution financière ». Bref, c’est l’intérêt de la Côte d’Ivoire qui primera : c’est-à-dire que le concessionnaire devra faire une offre qui mobilise les bailleurs de fonds crédibles.