Sénégal : Dakar renforce son soutien à Bamako
Dakar vient de décider de revoir à la hausse sa participation à l’action de stabilisation du Mali. Le Sénégal va envoyer 150 hommes supplémentaires, en plus des 500 soldas sénégalais qui sont déjà sur le territoire malien. C’est le président Macky Sall qui a annoncé l’information dans sa dernière déclaration. Il s’agit cette fois de gendarmes de la garde nationale et non de soldats de l’armé régulière. Les 150 gendarmes vont rejoindre la police des nations unies pour la sécurisation et la veille dans les villes libérées, au nord du Mali. Pour le président sénégalais, c’est une mission capitale que d’aider le Mali à regagner son intégrité territoriale, en réglant une fois pour toute la question des groupes terroristes qui sévissent dans la région. Toujours selon le président sénégalais, régler le problème au Mali revient à prévenir un danger qui guette les frontières de tous les pays ainsi que les populations de la région. En dehors de troupes envoyées sur le terrain, le Sénégal va également contribuer sur le plan financier dans le cadre de la mobilisation internationale pour la mission internationale de soutien au Mali. L’aide de Dakar s’élève à hauteur de 2 millions de dollars. Les fonds levés permettront d’équiper les différentes forces d’interventions engagées dans la guerre au nord du pays. Au total, la mission nécessitera un investissement d’environ 453 millions de dollars pour subvenir aux besoins de l’action. Le décaissement rapide de la somme accélérerait le déploiement des troupes africaines. Sur les 453 millions, le continent noir a pu mobiliser près de 50 millions de dollars. Par ailleurs, le président sénégalais a suggéré la formation d’une force de stabilisation du Nord Mali, pilotée par les nations unies et essentiellement composée de casques bleus. Cette force devra remplacer la Misma une fois que le territoire malien sera complètement libéré de toute occupation terroriste. Aussi, les observateurs maliens se réjouissent de l’implication mondiale concernant la question malienne. Cependant, si la communauté internationale avait réagit plus tôt, la situation ne se serait pas autant empirée. Il a fallu une dynamique de la France, pour fédérer l’action internationale sur le territoire malien.