Burundi : pour lutter contre la malnutrition
Le Programme alimentaire mondial (PAM) va lancer au Burundi, un programme d’enrichissement de la farine pour contribuer à réduire efficacement les problèmes de malnutrition que traverse le pays. Officiellement, le taux de malnutrition au Burundi serait évalué à environ 58%. Les chiffres proviendraient de l’organisme international qui suit l’évolution de la situation depuis plusieurs années. A travers ce procédé, la farine pourrait apporter des vitamines et des minéraux essentiels tels que le fer, le zinc ou l’acide folique faisant défaut dans le régime quotidien de la population burundaise. La carence de ces éléments essentiels peut conduire à des problèmes de santé publique à l’instar de l’anémie ou de malformation congénitale. Le Burundi fait aujourd’hui face à une anémie généralisée pour les enfants de 6 à 59 mois, touchés à environ 45%. Bien que moins important chez les femmes en âge de procréer, elle atteint quand même un cap inquiétant pour cette catégorie de la population, soit 19%. Le projet a déjà fait ses preuves, il est exécuté dans 75 pays au monde et contribue largement dans la production agricole des pays concernés. La Tanzanie, l’Ouganda et le Kenya font déjà partie du programme. La nutrition améliorée possède en plus quelques avantages, elle prévient certaines maladies et renforce le système immunitaire.
En outre, le programme apportera sa pierre au développement de certaines cultures vivrières ainsi que la promotion de certaines coopératives locales. La bonne nouvelle est que ce procédé très bénéfique pour la population ne coûtera pas cher.
En effet, le coût de l’enrichissement de la farine avoisine à peine les 3 dollars pour la tonne, ce qui représente moins de 20 centimes de dollars par personne et par an. Pour maintenir les coûts d’enrichissement à leurs plus faibles niveaux, les autorités du pays devront penser à des initiatives telles que l’exonération des frais de douane ou de diverses taxes.