Mali : le FMI soutient la croissance
Le Fonds Monétaire International (FMI) a décidé de verser un financement au Mali sous forme de prêt dans l’objectif de soutenir sa stabilité macroéconomique et sa croissance sur les 12 mois à venir. Cette ligne budgétaire, qui s’élève à 18,4 millions de dollars, a été ouverte par le biais de la Facilité de Crédit Rapide (FCR), un des multiples mécanismes de financement de l’institution de Bretton Woods. Comme son nom l’indique, le FCR a pour particularité d’octroyer très rapidement un soutien financier à un Etat à faible revenu confronté à une difficulté de balance de paiement. C’est le cas du Mali en ce moment. Cette situation économique pénible avait d’abord débuté avec une sécheresse en 2011, aléa climatique qui a occasionné un déficit céréalier. Peu après, le pays a été plongé dans l’instabilité politique avec l’éclatement d’une rébellion dans sa partie nord. Cette insurrection a entraîné un putsch en mars 2012. Les effets accumulés de tous ces facteurs ont eu un impact négatif sur l’économie malienne : l’année dernière, la croissance de cet Etat ouest-africain s’est contractée jusqu’à atteindre 1,5 %. En 2013, le FMI s’attend à une nette amélioration (4,5 %), notamment, en raison de la bonne météo, condition indispensable pour de meilleures récoltes. Mais, les dirigeants maliens, qui prévoient un déficit budgétaire de 110 millions de dollars, préfèrent être prudents. Ils ont donc choisis l’austérité, en essayant de baisser les dépenses publiques. En dehors de cette option, le FMI a évoqué la possibilité pour le Mali de recevoir une aide au développement. Ce soutien lui sera apporté par des entités donatrices, dont la France, la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement (BAD). Le fait que le FMI ait accepté de prêter à Bamako peut être déterminant dans la prise de décision des potentiels donateurs.