Bénin : le manioc, deuxième source de glucide.
Le gouvernement béninois envisagerait accroître la production du manioc à plus de huit millions de tonnes en 2015. Selon le directeur de cabinet du ministère béninois de l’Agriculture, de l’élevage et la pêche, M. Idrissou Touré Yacoubou, l’objectif est non seulement de satisfaire la demande nationale, mais également d’assurer une plus grande disponibilité de cette production sur les marchés. Comment expliquer cet intérêt du gouvernement ? Une récente étude du ministère précité aurait démontré que le manioc est la plante à racine la plus cultivée et la plus consommée dans le pays. En outre, cette culture aurait le double avantage d’être une culture vivrière et de rente. Enfin, d’après les tendances de consommation alimentaire sur cette dernière décennie, au Bénin, il apparaît comme la deuxième source de glucide après le maïs. Pour ces divers motifs, l’étude révèle que l’importance du manioc s’est traduite par la mise en place d’un certain nombre de projets et de programmes de promotion des plantes à racines et tubercules. Les actions de ces différents projets, notamment en matière d’amélioration des rendements et de transformation agroalimentaire (pour la fabrication de farine panifiable, de l’amidon et des boissons) ont, en effet, permis un regain d’intérêt pour cette spéculation. Le Bénin gagnerait donc à promouvoir le manioc tant pour la sécurité alimentaire que pour l’entrée des devises, a fait observé M. Idrissou. Bref, selon une source officielle, le gouvernement béninois ambitionne de relever le niveau de production et de productivité moyenne à l’échelle nationale par l’adoption des technologies performantes, des variétés à haut rendement par les paysans, l’augmentation des superficies ainsi que la conquête des marchés à travers la promotion des produits dérivés et le soutien des opérateurs.