Cameroun : un petit nouveau sur l’arène des diamants
Quelques mois après son intégration du processus de Kimberley, le Cameroun vient d’annoncer sa première grande exportation de diamants. Il s’agit d’un lot de 617 carats de diamants bruts certifiés dont la valeur s’élève à environ 111.300 dollars. C’est en août de l’année dernière que Yaoundé a intégré le processus de Kimberley, qui a pour but d’écarter du circuit de commercialisation, les « diamants de sang ». Sa certification assure donc au vendeur et à l’acheteur que les diamants concernés ne proviennent pas de zones de conflits et n’alimentent aucun groupe armé. Aussi, les normes du processus veillent également à une certaine déontologie dans la chaîne de production de diamant. Dès lors, la vente des diamants se fait à juste prix, sans passer par des réseaux complexes et souvent illégaux qui rabattent considérablement les prix. Les artisans espèrent désormais pouvoir tirer à juste prix les fruits de leurs travaux. Les diamants exportés proviennent des gisements de Mobilong, à l’Est du pays. La compagnie C & K Mining (Cameroun and korea Mining) est à ce jour la seule détentrice d’un permis d’exploitation des mines de diamants au Cameroun. A l’occasion de cette exportation, le ministère des mines, de l’industrie et du développement technologique a délivré à C & K Mining une attestation certifiant le respect des normes imposées par le processus de Kimberley. Les réserves connues du gisement de Mobilong s’élèvent à 5 millions de carats. Le pays continue les prospections et espère trouver encore plus de réserves pour booster son secteur du diamant. Les prévisions officielles font état d’une capacité de production de 5000 à 6000 carats par an. Crée il y a près de 10 ans, le processus de Kimberley regroupe aujourd’hui 78 pays et capte près de 99,8% de la production mondiale. Ses principaux atouts sont la traçabilité et la certification qui ouvre la porte à la commercialisation sur les places mondiales.